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Fiches pratiques

Créer et optimiser son site web

Aujourd’hui incontournable, le web est un instrument formidable de communication, de diffusion et d’échange d’informations. Encore faut-il savoir l’utiliser sans se perdre dans l’étendue des potentialités. Référencement, serveur, nom de domaine…Comment s’y retrouver lorsqu’on est peu familier·ère· du jargon informatique ? Voici quelques conseils pour gérer au mieux votre site web.

Le site web, un gage de crédibilité pour votre association

Le site web constitue la vitrine de votre association auprès de vos partenaires, de vos bénévoles et des médias. Il reste le moyen le plus rapide et efficace pour faire connaître vos objectifs, votre équipe et pour centraliser vos activités. Avant de vous lancer à corps perdu dans la création de votre site, il va falloir en définir les principaux contours. Réunissez donc un petit groupe de travail qui réfléchira au contenu et à l’organisation de votre futur site. Vous pouvez réaliser un cahier des charges définissant les différentes rubriques et sous-rubriques (l’arborescence de votre site) et le type d’informations dans chaque partie. Pensez également à définir dès le départ des responsables techniques et/ou éditoriaux pour l’actualisation des informations.

AUGMENTER SA VISIBILITÉ

Un site web, dans la mesure où il fait l’objet d’une bonne campagne de promotion, peut être un moyen conséquent d’augmenter votre visibilité :

  • grâce à l’utilisation adéquate de vidéos ou de modules de réseaux sociaux, un site très simple peut vous permettre de toucher un grand nombre de personnes ;
  • pour toujours améliorer l’expérience de l’utilisateur·rice (l’ergonomie de navigation dont bénéficient vos internautes) et personnaliser vos contenus en fonction, le site web vous permet de collecter des données liées à vos publics (adresses mail, temps passé sur telle ou telle page, intérêts personnels…). Notez cependant qu’il prendre en compte les recommandations RGPD et donner le choix à vos visiteur·se·s d’accepter ou non les cookies. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet sur le site de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés ;
  • il peut aussi être une boîte à outils pour diffuser vos kits d’action et engager les internautes dans vos événements ;

Un site web c’est bien, mais un site web responsive c’est mieux. Un site « responsive » est un site que vous pouvez utiliser sur tous vos supports digitaux (ordinateur, smartphone, tablette etc.) sans que la qualité de la navigation ne soit dégradée. Cela n’est pas à négliger, car aujourd’hui les usages d’internet sont multiples et se font au moins sur ordinateur et sur smartphone. 

QUEL TYPE DE SITE CHOISIR ?

En fonction de vos besoins, deux possibilités s’offrent à vous. 

Vous pouvez créer un site vitrine, c’est-à-dire un site informatif qui présente synthétiquement l’activité ou les activités de votre structure. Autrement dit, il s’agit de votre carte de visite. Sur ce site le contenu n’est pas périssable. Vous pouvez par exemple y présenter vos objectifs, votre équipe et permettre à tou·te·s les internautes de vous contacter.

Vous pouvez créer un blog, si vous avez plus de temps et si vous souhaitez partager du contenu éditorial de façon régulière. Vous aurez ainsi la possibilité de faire part de vos actualités et peut-être même de laisser la main à des bénévoles qui ont envie de s’essayer à la communication. 

Vous pouvez aussi concilier les deux si vous en avez le temps et l’envie. Sur le site d’Animafac par exemple, vous pouvez trouver des pages « figées » qui présentent l’association d’une part, et d’autre part, cohabitent des pages avec des articles d’actualités mettant notamment en avant des initiatives étudiantes. Bref site vitrine ou blog… À vous de choisir !

Bien alimenter son site web

Existe-t-il des onglets obligatoires sur un site web ? En théorie non, à part les mentions légales. Mais en réalité, quelques pages s’avèrent en réalité incontournables car vos internautes chercheront certaines informations précises : 

  • une présentation de votre association, son historique et ses valeurs ; 
  • une présentation de l’équipe (Conseil d’administration, bureau, bénévoles, volontaires) ;
  • un moyen de vous contacter (par mail, courrier ou téléphone) ;
  • des informations sur la procédure d’adhésion à l’association ;
  • une présentation de vos partenaires ;
  • vos dernières actualités ;
  • vos principaux projets.

Si votre gouvernance est transparente, vous pouvez également profiter de cette plateforme pour publier vos rapports d’activités, vos comptes rendus du conseil d’administration, ou de bureau ainsi que votre budget prévisionnel. Dans tous les cas, rien ne vous empêche de jeter un oeil aux sites d’autres associations et de vous en inspirer pour élaborer votre propre site web. 

Choisir la bonne plateforme de création

La toile regorge de milliers d’outils gratuits pour créer son site sur internet. Ne sous-estimez pas l’importance du choix de la plateforme qui l’accueillera. Commencez par vous poser des questions pratiques : simplicité, ergonomie, langue de l’interface… 

De même, faites attention au style de sites qu’accueille votre prestataire. Même s’il est difficile de dresser un profil de toutes les plateformes, chacune a ses publics de prédilection. Pour identifier ce qui vous correspond, le mieux est de regarder ce que d’autres associations étudiantes parlant du même sujet ont fait. Par ailleurs, n’hésitez pas à vous former à l’utilisation de ces ressources. Une simple recherche « créer site [nom de la plateforme choisie] » vous permettra de trouver des centaines de tutoriels qui pourront vous aider à choisir laquelle vous convient le mien. Voici quelques exemples d’outils gratuits (ou presque).

  • WordPress : le système de gestion de contenu (CMS) le plus utilisé au monde. Il propose des centaines de thèmes gratuits, d’extensions et son interface en ligne permet un travail collaboratif poussé. 
  • Wix :  est une plateforme en ligne qui permet de créer des sites web en HTML5 et leur version mobile. Très facile d’utilisation avec des designs très variés. Toutefois, elle est moins performant en terme de référencement que WordPress. 
  • Drupal : logiciel open source assez méconnu mais qui a séduit quelques associations étudiantes par sa flexibilité et son aspect communautaire. 
  • Strikingly : une plateforme de création de sites à effet parallaxe (en faisant défiler la page, plusieurs éléments se déplacent sur des couches et à des vitesses différentes) qui plaît de par sa simplicité et son rendu moderne. Tout comme Wix, elle est très facile d’utilisation avec des designs très variés. Toutefois, elle est moins performante en terme de référencement que WordPress. 
  • Tumblr : une interface de création de blogs très populaire, aux thèmes et possibilités très variées. 

Choisir un bon nom de domaine et un hébergeur

TROUVER UN NOM DE DOMAINE EFFICACE

Le nom de domaine correspond à l’adresse de votre site web (par exemple animafac.net) : cette chaîne de caractères permet de signifier l’emplacement de l’ordinateur connecté à internet qui contient votre site. Il est important de bien choisir votre nom de domaine, il participe à l’image et à la visibilité de votre association sur internet. Un nom de domaine bien choisi et personnalisé permet par ailleurs un affichage plus professionnel. 

Une fois que vous avez vérifié la disponibilité de l’adresse de votre site (vous ne pouvez pas utiliser un nom de domaine qui existe déjà), vous pouvez acheter (ou plutôt louer) votre nom de domaine pour une ou plusieurs années. Cela vous garantie l’exclusivité et la capacité à user de ce nom de domaine à votre compte. 

Achetez un nom de domaine est une protection qui vous permet de garantir l’exclusivité de celui-ci sur internet (à condition d’acquérir les principaux domaines tel que org/fr/net…). L’achat du nom de domaine peut être fait soit directement sur votre plateforme (wordpress, wix…) , soit auprès d’un hébergeur comme OVH par exemple.

Enfin, privilégiez un nom de domaine le plus court possible, facile à retenir. Choisissez le .fr ou le .org plutôt que le .com (sites commerciaux), le .info pour un journal papier ou le .tv pour une télé. En plus de la mise en ligne de vos pages web, les hébergeurs proposent généralement un service mail, avec la possibilité d’ouvrir plusieurs comptes : vous pourrez ainsi vous créer votre adresse associative president@monasso.org par exemple, toujours plus crédible que ptitloup1994@yahoo.fr !

CHOISIR SON HÉBERGEUR

La différence entre les hébergeurs gratuits et payants se situe principalement dans le service clients. Personne n’est à l’abri d’une erreur de manip ou d’une tentative de hack. Lorsqu’un conseiller ou une conseillère technique nous aide à récupérer notre site, on regrette moins d’avoir investi dans une offre payante. Les hébergeurs payants les plus utilisés en France sont OVH et 1and1. Tous les deux offrent des services assez complets pour des formules allant de 1 à 15 euros par mois. N’hésitez pas à comparer les offres de chacun et à regarder ce qui est le plus commun autour de vous. 

Vous pouvez également regarder s’il existe un hébergeur associatif local près de chez vous (par exemple un membre du collectif CHATONS). Les CHATONS ou le Collectif d’Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires est une initiative qui émane de l’association Framasoft et qui accompagne le développement de service locaux de mise à disposition d’outils libres par des petites structures : hébergement d’e-mails, d’outils collaboratif, de sites, etc… Ces structures s’engagent notamment à ne proposer que des outils libres et à ne pas exploiter les données !

BIEN RÉFÉRENCER SON SITE WEB

Pour vous faire connaître sur le net et auprès de vos potentiel·le·s futur·e·s bénévoles, vous devrez travailler au référencement de votre site, c’est-à-dire l’action qui consiste à améliorer le positionnement et la visibilité de votre site dans les pages de résultats des différents moteurs de recherche existants. Il y a en effet quelques conseils à suivre pour figurer en tête de liste dans les moteurs de recherche.

Quelques astuces et de bons outils vous permettront d’améliorer significativement votre notoriété sur internet. Pour commencer, faites un tour d’horizon des sites dédiés à vos thématiques d’actions afin de voir si un lien ne pourrait pas être mis en place vers votre propre interface. Si des résultats pertinents ressortent, négociez donc un partenariat d’affichage avec eux. Plus vous aurez de sites qui pointeront vers le vôtre, plus votre notoriété en ligne grandira. Et inversement, plus vous pointerez vers des sites externes au vôtre, plus vous renforcerez votre référencement naturel. Bref, plus il y a de liens, mieux c’est !

Pour que votre site internet soit bien indexé, vous allez également devoir travailler sur les mots-clés. Là encore, lorsque vous écrivez sur votre site, n’y allez pas par quatre chemins. Par exemple, si votre association travaille sur l’insertion sociale et professionnelle de personnes migrantes, privilégiez des termes comme « emploi », « association », « immigré », « travail », etc.

Évitez à tout prix les copier-coller. Les moteurs de recherche détestent cette pratique et vous pourriez vous attirer les foudres de l’auteur·rice de votre copie, puisque leurs œuvres (de l’esprit en l’occurrence) sont protégées par les droits d’auteurs. Cela signifie que vous ne pouvez pas réutiliser tels quels des propos sans citer la source, ou sans autorisation. Préférez donc du contenu exclusif, même s’il s’agit de paraphraser. N’oubliez pas d’ajouter les liens de vos sources afin d’attribuer les honneurs aux auteur·rice·s, surtout s’il s’agit d’images…Consultez la fiche pratique « Utiliser du contenu sous licence libre » pour en savoir plus. 

Pour aller plus loin : penser accessibilité et écologie

Pour finir, n’hésitez pas à publier du contenu original et à soigner la forme car les internautes viendront avec plus de plaisir sur votre site. Pourquoi ne pas utiliser des images, des gifs animés ou des vidéos ? La mise en forme de votre texte (paragraphes, titres, sauts de lignes) vous permettra également d’éviter l’effet « gros bloc illisible » et rendra vos écrits plus attractifs. Cela rendra également votre site plus accessible aux personnes qui ont des difficultés à naviguer sur internet. En effet, 97,8% des pages web ne sont pas accessibles

De plus, un autre enjeu touche le numérique aujourd’hui : le défi écologique. En effet, avec 4,1 milliards d’utilisateur·rice·s et 34 milliards d’appareils connectés, l’empreinte environnementale du numérique équivaut à 3 fois la taille de la France. Il est peut-être donc temps, chacun à son échelle, de prendre en considération nos usages. Pour savoir comment, consultez cette fiche pratique “Numérique et développement durable”.

En conclusion, avoir un site web pour votre association peut être un excellent moyen de vous rendre visible et crédible auprès de vos partenaires et de votre public. Toutefois, cela demande un travail en amont, ainsi qu’un travail régulier, et de prise en compte des enjeux actuels. Réfléchissez donc bien avant de vous lancer dans la création d’un site web, mais ne soyez pas non plus intimidé·e·s car cela est devenu très accessible !